Inhibiteurs Du Point De Contrôle Immunitaire (ICIs)

Le système immunitaire humain est un système complexe et étroitement régulé. Ce système comprend plusieurs points de contrôle immunitaire. Ces points de contrôle empêchent une réponse immunitaire trop forte qui pourrait endommager les cellules saines de l'organisme. Les points de contrôle immunitaires sont activés lorsque les protéines du point de contrôle à la surface des lymphocytes T (un type de globules blancs) reconnaissent et se lient à des protéines partenaires sur d'autres cellules, telles que les cellules cancéreuses. Lorsque les protéines du point de contrôle et les protéines partenaires se lient ensemble, un signal "off" est envoyé aux lymphocytes T, protégeant la cellule partenaire de la destruction immunitaire. Les cellules cancéreuses exploitent ce mécanisme en exprimant de nombreux partenaires pour les protéines du point de contrôle sur leur surface cellulaire, ce qui leur permet d'échapper à l'élimination par le système immunitaire.

Les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire (ICIs), une forme d'immunothérapie, bloquent la liaison des protéines de points de contrôle aux protéines partenaires, empêchant la création d'un signal "off" et permettant aux cellules T de tuer les cellules cancéreuses. Ainsi, les ICIs sont capables de réactiver la réponse immunitaire contre les cellules cancéreuses.

Les protéines de point de contrôle les plus importantes d'un point de vue thérapeutique sont la mort programmée 1 (PD-1) et sa protéine partenaire PD-L1. Pour l'instant, deux inhibiteurs de ce point de contrôle sont utilisés dans le traitement du lymphome de Hodgkin classique : le nivolumab et le pembrolizumab.

Bien que les ICI soient considérés comme moins toxiques que la chimiothérapie, ils s'accompagnent également d'un ensemble spécifique d'effets secondaires. Les éruptions cutanées, la fatigue et la diarrhée comptent parmi les effets secondaires les plus courants de ces agents. En outre, les ICI peuvent être associés à des effets secondaires rares, mais potentiellement irréversibles, voire mortels, liés au système immunitaire. Il s'agit notamment du diabète causé par une inflammation du pancréas, de l'hépatite (inflammation du foie), de l'hypophysite (inflammation de l'hypophyse), de la myocardite (inflammation du muscle cardiaque), d'une altération de la fonction rénale, d'une thyroïde trop ou pas assez active et de problèmes liés au système nerveux (par exemple, faiblesse musculaire, engourdissement).